L’après-midi se découpera en deux temps:
- Une conférence participative - ouverte à toutes et tous
- Un atelier participatif - pouvant accueillir un nombre limité de personnes. Pour pouvoir y participer
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Depuis la nuit des temps, les êtres humains n'ont pas cessé d'innover. Ils ont employé différentes méthodes pour diriger le développement de leur société, pour servir les ambitions du plus fort, ou les besoins d’une collectivité, une élite, ou le peuple. Au cours de notre histoire, nous avons subi la volonté des rois, le consensus des marchands, des industrialistes, des financiers... Sous la pression du lobby privé et des activistes, les classes politiques professionnalisées ont déterminé le curseur du compromis entre les pouvoirs économiques et le peuple. Chaque époque a été caractérisée par un champ de possibilités, actualisées par les technologies du temps, qui ont façonnées l’intervention de différentes factions sociales pour forger notre avenir. A l’ère de l'Internet et des media sociaux, les sensibilités publiques s’enflamment et l’action sociale s’amplifie, l’industrie du fake news s'écroule. A l'ère de Wikileaks, les faces cachées des politiques publiques sont exposées. La multitude n’est plus divisée. Elle crée des structures pour combattre l’injustice sociale, pour se construire un nouvel idéal et pour le mettre en pratique. Cette nouvelle possibilité bouleverse de nouveau les politiques publiques. Les gouvernement cèdent et deviennent plus consultatifs, pour inclure la volonté publique dans ses actions pour influencer le développement social. Récemment, dans l'ouest canadien, des mouvements populaires ont déraillé le projet de pipeline Trans Mountain, pour transporter du pétrole de l’Alberta à la Colombie Britannique. Oui, des milliers de personnes hautement coordonnés à l’aide de media sociaux ont résonnés aux valeurs environnementales derrière cette cause, car cela est le propre de cette nouvelle multitude, devenue cohésive et cohérente à l’aide des nouvelles technologies numériques. Ils l'ont fait parce qu'ils se sont sentis exclus, trahis et parce qu’ils croient en leur cause. Ils ont réussi d'une manière spectaculaire, ce qui nous laisse croire qu'ils ont libéré un nouveau potentiel pour l’humanité. Comme le démontrent l’exemple précédent, le rapport de force entre la nouvelle multitude et les intérêts économiques change. Et si la population avait été incluse pour participer au processus Trans Mountain dès le départ pour trouver un consensus avec les promoteurs du projet dans un processus transparent et collaboratif? Et si nous dépassons l’adversarialité, pour bâtir une société inclusive, si nos gouvernements dépassent le mode consultatif et adoptent le mode participatif?